Agressions sexuelles dans le virtuel : le métaverse reste ferme !

Agressions sexuelles dans le virtuel : le métaverse reste ferme !

Le métaverse est un espace virtuel où les utilisateurs sont totalement libres de leurs actions. Ils traversent et explorent le métaverse à travers leurs avatars. C’est un moment d’évasion virtuel. D’ailleurs, le métaverse offre pléthore d’activités du divertissement à l’enseignement. La médecine et le commerce sont également intégrés dans le métaverse. 

Malheureusement, le métaverse ne possède pas encore de structure juridique claire concernant les harcèlements et agressions sexuelles. Par conséquent, les victimes de ces méfaits ne peuvent pas dénoncer leurs harceleurs. Un coupable d’infraction à caractère sexuel n’est donc pas passible de sanction sur le métaverse.

Cette situation inquiète les jeunes femmes qui expérimentent le métaverse, sachant qu’elles aussi, elles ont le droit de comprendre le web3 et de s’en approprier. Plusieurs débats sont lancés sur le sujet. Le dénouement de la situation au niveau de la justice n’est pas encore en terrain favorable. À vrai dire, la loi est assez perplexe sur le sujet.

Une agression sexuelle sur une plateforme virtuelle

Une jeune chercheuse de l’ONG SumOfUs a fait part de son désarroi à la fin du mois de mai après avoir été victime d’agression sexuelle. 

Voici les faits : l’avatar de l’agresseur accompagné d’un autre avatar s’est approché de la jeune fille. L’avatar de l’agresseur s’est ensuite mis à exécuter des mouvements sexuels implicites sur l’avatar de la jeune chercheuse. Ce dernier a qualifié le moment de spectacle gratuit. Au même moment, l’avatar qui accompagnait celui de l’agresseur se réjouissait du moment.

La jeune fille a mal vécu cette situation bien qu’il n’ait été que d’un moment passé en terrain virtuel.

La scène s’est passée dans Horizon World, un terrain virtuel appartenant à Meta. Ensuite, la vidéo de la scène a fait l’objet d’une large diffusion. La majorité de ceux qui ont vu la vidéo s’accorde à dire qu’il s’agit d’un acte de viol.

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que des utilisateurs d’avatars se plaignent de viol dans le monde virtuel. Plusieurs jeunes femmes qui se sont aventurées dans le monde virtuel Second Life ont rapporté des cas similaires dans le début des années 2000.

Une agression sexuelle sur une plateforme virtuelle

Définir la situation

La situation est assez difficile à définir. Parler de viol n’est pas vraiment approprié dans la mesure où il n’y a pas eu pénétration réelle dans les actes. Même si la victime n’a pas consenti à l’acte, l’absence d’attouchement physique ne peut pas attester un viol. Les victimes dans ce cas de figure ne peuvent faire intervenir ni la police, ni un avocat.

Malheureusement, ces agressions virtuelles provoquent des séquelles psychologiques chez les victimes. Le mieux à faire serait alors d’éviter de s’exposer au métaverse si l’on se sait particulièrement sensible. En même temps, Meta offre des fonctions de protection aux avatars ; à savoir : la bulle de protection (Personal Boundary) et la fonction Safe Zone.

Le métaverse est un monde d’opportunités pour toutes les catégories et strates d’utilisateurs. Les développeurs devraient creuser plus loin sur la protection psychologique des avatars pour éviter de compromettre l’utilisation de cet espace virtuel.